Les projets de logements collectifs sont des projets encadrés par des nombreuses normes et réglementations. Notre champ d’intervention s’ouvre peu à peu sur les logements collectifs et les projets de lotissement. Chacun de ce type de projet nécessite un accompagnement étroit, en collaboration avec des bureaux d’études.
Notre approche reste la même : mettre l’usage au cœur de la réflexion. Des expériences comme la réalisation d’un logement participatif nous permettent de répondre au plus juste des besoins communs.
Construction de logements haut de gamme en duplexe. Le rez-de-chaussée, considéré moins attractif pour des logements, accueil des box indépendants. Ce choix de programme permet d’avoir un socle fermé et y asseoir un volume plus aéré.
Projet réalisé au sein du groupe ASTER
Pendant un semestre nous avons tenté de répondre à un programme d’habitat participatif. Un réel projet en cours de réflexion était porté par nos professeurs. Nous avons donc reçu les demandes des futurs propriétaires, collecté après plusieurs réunions.
Comme son nom l’indique, « l’habitat participatif » signifie que plusieurs personnes se regroupent pour réfléchir à un projet immobilier en commun. Ensemble, ils définissent leur logement qui correspond à leurs besoins et leurs principes de vie. Chaque participant dispose d’espaces privatifs mais aussi d’un accès à des espaces communs à partager comme un jardin ou des pièces de vie.
Nous avons pu répondre à un programme complexe et à des enjeux environnementaux et sociaux.
L’articulation d’un territoire étendu comme celui de Deauville à Pont l’Évêque, à la fois urbain et rural, soulève un certain nombre d’enjeux.
Après un travail fin d’analyse du contexte, il est ressorti que nous pouvions répondre à ses enjeux selon trois axes thématiques : Atténuation, Adaptation, Valorisation (qui eux-mêmes se déclinent en sous thèmes par la suite). Ainsi, nous avons choisi de démêler la complexité de ce territoire par une compréhension multicouche employant de façon successive chacun des thèmes précédents. A chaque lecture nous trouvions des réponses propres à chaque thème jusqu’à trouver et combiner celles qui forment de véritables stratégies territoriales et locales cohérentes.
Ces thèmes devenus fils conducteurs de nos stratégies sont définis comme suit :
Atténuer : Réduire la vulnérabilité du territoire en pensant les recompositions paysagères et architecturales comme outils de gestion des risques,
Adapter : Mettre en place différents modes d’acceptation de l’eau sur le territoire pour trouver une synthèse entre phénomènes naturels et activités humaines,
Valoriser : Développer une vision et une utilisation à la fois positive humainement, écologiquement et économiquement de la transformation des paysages et des modes de vie au prisme de l’eau.
Mesure d’urgence face à la densité bâtie en front de littoral, nous proposons premièrement l’atténuation du risque submersion et inondation par la création d’une zone tampon dans l’épaisseur de la plage, mise en place progressivement dans le temps : Aménagement d’une lisière littorale par paliers dont les installations utilisables par les habitants et visiteurs à niveau bas, servent épisodiquement à ralentir la montée des eaux. Compte tenu de la projection 2040 où la départementale 513 serait régulièrement inondée, nous avons choisi de la transformer graduellement en promenade pour mobilités douces, complément à la lisière littorale. Cette infrastructure solidement dimensionnée devient un atout à notre stratégie d’atténuation. Les aménagements décrits par ailleurs viennent s’adosser à cette armature afin de se consolider mutuellement pour former un rempart d’atténuation. Les coûts de ces aménagements, réduits par la disponibilité de la D513, restent conséquents. Ils peuvent être réalisés en plusieurs étapes et progressivement dans le temps.
Nous proposons ensuite des mesures d’adaptation ambitieuse qui projettent de nouveaux modes d’habiter le territoire :
Définitions de règles nouvelles d’urbanisation consistant à limiter (voire interdire) l’urbanisation traditionnelle en zones inondables.
Dans ces zones, seules des architectures innovantes compatibles avec le risque eau pourront être apportées pour toute nouvelle construction ou réhabilitation.
La densification urbaine nécessaire en vue du développement du territoire sera alors concentrée sur les zones non inondables construites et déjà existant le long de la vallée en piémont ou sur le versant Nord selon les projets. Le versant Sud qui concentre actuellement les espaces agricoles sera protégé pour un renforcèrent des filières locales AOP combiné a la mise en place de systèmes paysages de récupération d’eau de pluie. Ces dispositifs sont notamment les murets filtrant anti-érosion et les bassins d’orage.
Nous proposons enfin des mesures de valorisation de la ressource eau et des richesses naturelles et humaines du territoire : Création d’un large corridor écologique clans la vallée autour d’un maillage de mobilités douces. Ce corridor devient à court terme l’épine dorsale et la liaison physique entre Deauville et Pont-l’Evêque. Avec une vision prospective à long terme, ce corridor pourrait même devenir le cœur et le poumon vert d’une future agglomération Deauville Pont-l’Evêque. En son sein se trouvent des équipements évolutifs et des aménagements polyvalents avec différentes temporalités (variation de saisons, d’années, d’événements ponctuels …) tous utilisables avec ou sans eau ou clans un mode spécifique type «catastrophes» Nous ne cherchons pas la confrontation avec l’eau, et nos réponses adaptatives passent par l’acceptation de cette dernière. Certaines structures et équipèrent peuvent être submergé de manière temporaire tandis que d’autres sur pilotis pourront devenir flottants en cas de dépassement des prédictions 2040.
À l’échelle locale, deux sites se sont rapidement dégagés à nos yeux comme points charnières du territoire et choix clés de la stratégie:
Le site littoral est extrêmement exposé au risque de submersion et le scénario 2040 apporte une transformation forte de son paysage par l’avancée marquée de la mer sur les terres. Ce site à forts challenges est un parfait laboratoire pour proposer un projet local innovant à la fois du point de vue des enjeux climatiques mais aussi de la valorisation du territoire. Nous profitons des mesures d’atténuation des risques décrites précédemment pour développer un site écrin. Compte tenu de la concentration touristique sur le littoral nous imaginons faire de ce site une vitrine de mise en valeur des savoirs et savoirs faire locaux, notamment lies à la gastronomie. Cela passe par la mise en place d’un réseau de commerces de produis locaux, de quelques services filières responsables type auberges mais aussi de logements dédiés aux habitants et travailleurs du territoire. Pourrait alors se développer un «village» de l’eau contemporain rappelant les villages ostréicoles. Sur ce site nous proposons à l’Homme de tirer profit des aléas, véritable Equ-eau-quartier exemple de résilience et de cohabitation humaine et naturelle.
Le site rétro littoral est quant à lui radicalement différent, puis qu’isoler dans un espace naturel à fort potentiel et à plus faible risque d’inondation. Ce choix de site nous permet de mettre en valeur plusieurs concepts majeurs de la stratégie telle que l’importance de la préservation naturelle et cela même dans une dynamique d’urbanisation, l’intérêt de la relation entre les territoires et la possibilité de transformation du risque occasionnel en atout. Sur ce site peu construit nous proposons la mise en place d’une zone naturelle humide protégée et l’implantation raisonnée d’équipements « climate-proof » et logements de vacances. Plusieurs mesures de désenclavement sont combinées pour participer à la dynamisation du territoire comme la création d’une gare, d’embarcadères fluviaux et d’un vaste réseau de mobilités douces. La conception de lieux dédiés au tourisme durable, et de centres de valorisation des ressources territoriales viennent concrétiser la place de ce site comme moteur d’un changement de paradigme. Pourrait alors se développer une réserve naturelle contemporaine, véritable Équ’eauridor, traduction d’une volonté de l’Homme de laisser une place suffisante et nécessaire à la nature. Ainsi, la réalisation du projet rétro littoral nécessite un important travail paysagé évolutif. Le coût des interventions peut être mesuré en fonction des ambitions d’une année sur l’autre. Les emplacements stratégiques pour les équipements sont identifiés. Ils pourront accueillir progressivement les infrastructures touristiques préconisées dans l’optique d’un tourisme responsable visant à la communication sur la ressource eau. Des parcours dédiés pourront permettre aux locaux et touristes de découvrir des exemples de bonnes pratiques telles que la phytoépuration et ses bénéfices pour lesquelles plusieurs bassins seront mis en place.
Le site littoral décrit par ailleurs comme laboratoire et vitrine nous permet d’expérimenter un type de construction flottant sur l’eau. La volonté étant de concevoir un module simple, facilement réalisable, à moindre coût et qui pourra être implanté dans d’autres sites aux enjeux similaires. Compte tenu du sujet traité, nous nous sommes intéressés à la question du recyclage. Nous avons choisi ainsi comme élément primaire le fût de 220 litres, couramment utilisé dans l’industrie et le commerce. Utilisé sans transformation majeure le fût pourra être facilement reconditionné pour la construction. L’assemblage de 12 fût permet d’obtenir un carré parfait de 2,80 x 2,80m. De ce dernier découle une trame de 3m x 3m dans laquelle se modulent les constructions et aménagements. Le carré est consolidé par des profils métalliques périphériques et tenus en position par des poteaux d’ancrage. Les constructions sont conçues avec des poteaux ronds et creux pour qu’ils puissent s’insérer aux poteaux d’ancrage. Ainsi en cas d’inondation les constructions pourront monter verticalement tout en gardant leur position horizontale d’ancrage. L’illustration des logements permet de voir la modularité du système. II pourra être utilisé pour réaliser d’autres types de programme tels que des équipements publics ou de services.
Deauville-Pont L’Évêque, territoire aux potentiels nombreux et variés est pourtant éparse aujourd’hui si bien que son identité en est de fait diluer. Nous avons choisi de voir les prédictions de 2040 et les challenges liés à l’eau comme des atouts pour remédier à cela. En effet, avec ce projet nous avions un objectif double à la fois réaffirmer les identités spécifiques de chaque paysage qui composent le territoire mais aussi créer une entité forte Deauville-Pont l’Évêque. Cette entité devant par la conscience de l’eau un tout cohérent et résilient qui soit au final plus que la somme de ses parties.
Le projet consiste à réaliser une étude de faisabilité d’un large programme contenant un hôtel, une base de loisirs, des logements individuels groupés, une salle polyvalente, un restaurant, une boîte de nuit et une école d’art. Le site du projet, au bord de la lagune, est un emplacement privilégié pour ce type de programme. Il est proche de l’aéroport et du centre de Lomé, il jouit d’une vue unique sur la lagune et ses futures aménagements.
Motivée par la volonté de voir le quartier de Bé se développer, la mairie met en place un plan de développement urbain autour de la lagune.
Ce projet de grande envergure, dont l’hôtel et la base de loisirs seront le point d’orgue, influera grandement sur la fréquentation et l’attractivité de ce projet.
Le dimensionnement des surfaces et la disposition des éléments du programme sur le site sont la clef de réussite du projet. Après avoir exploré plusieurs options, nous avons fait le choix de positionner l’hôtel et la base de loisirs au centre de la parcelle.
Ce projet a pour objectif d’être exemplaire dans la valorisation des berges de la lagune en permettant aux Togolais de se réapproprier cet espace majeur de la commune tout en favorisant son attractivité pour le tourisme d’affaire niche prometteuse, en plein essor en Afrique.
IMPLANTATION DE L’HÔTEL SUR LA PARCELLE
Orienté pour permettre un maximum de chambre avec vue sur la lagune, l’hôtel est implanté au milieu de la parcelle. A l’avant on trouve la base de loisirs, ouverte sur la lagune. Elle sera ouverte au public de l’hôtel et au public extérieur qui se sera acquitté des droits d’entrée. La base de loisirs permettra de se divertir grâce à de multiples activités : terrains de sport, piscines, jeux d’enfant, mini-golf et base de loisirs aquatique. Elle sera également équipée d’un club avec bar, restaurant, garderie et boîte de nuit. A l’arrière, le parvis de l’hôtel et son jardin en retrait restent préservés de l’activité de la base de loisirs.
LE PAYSAGE LAGUNAIRE, ATOUT D’UNE ENTRÉE UNIQUE
Dès l’entrée, le paysage lagunaire est offert à l’usager, permettant à chacun d’être instantanément immergé dans l’univers unique. L’hôtel se scinde en deux guidant le regard vers la lagune. L’allée principale bordée souligne cet axe majeur.
L’ombrage salvateur des arbres accompagne les promenades jusqu’à la plage.
OFFRIR DES VUES SUR LA LAGUNE EN TOUT POINT DE LA PARCELLE
Permettre à l’ensemble de la parcelle de bénéficier d’une sur vue sur la lagune est l’une de nos préoccupations majeures dans la conception de l’hôtel. Pour ce faire, l’hôtel ne doit jamais être perçu comme une frontière mais comme une transition entre les différents espaces, permettant de créer différentes séquences et différentes ambiances. Cette orientation conceptuelle donne naissance à une volumétrie de projet très contemporaine.
L’aile gauche de l’hôtel se soulève libérant le sol et connectant le jardin de l’hôtel à la base de loisirs.
L’aile droite dont le rez-de-chaussée accueille le hall d’entrée et un bar lounge bénéficiera de grandes baies vitrées, laissant passer le regard jusqu’à la piscine principale. Le volume du rez-de chaussée se décale du volume principal pour offrir à la fois une protection à la terrasse de la piscine et une terrasse pour le restaurant se trouvant au premier niveau. La toiture accueille un roof-top avec bar grill et piscine. Ces deux terrasses offriront des vues privilégiées sur la lagune.
INTÉGRATION DE L’HÔTEL DANS SON CONTEXTE URBAIN
Le programme de l’hôtel et ses 120 chambres engendrent une volumétrie élancée. Un jeu découpé dans la volumétrie permet de favoriser une connexion harmonieuse avec le contexte urbain, principalement constitué de logements. Les volumes ainsi engendrés permettent de créer le bar grill sur le roof-top de l’aile droite et de créer des jardins sur les toits avec une vue panoramique pour les suites du dernier étage de l’aile gauche de l’hôtel.
UN HAVRE DE PAIX POUR DES MAISONS DE VACANCES
Les maisons de vacances destinées à la location où à la vente sont discrètement implantées du côté de l’hôtel.
Cette implantation présente l’avantage de garantir le calme et l’autonomie que l’on peut vouloir privilégier en vacances. Situés à l’opposer de la base de loisirs, les logements individuels pourront bénéficier d’une entrée indépendante en cas de vente. Cela permet également de créer un front bâti rue pigeon vert en prolongement du tissu urbain et ainsi de donner une façade agréable côté rue.
RUE LAGUNAIRE
Grâce au futur aménagement des berges, la rue lagunaire deviendra un axe majeur. A ce titre, la façade de l’hôtel sur la rue Lagunaire se doit d’être constituante du tissu urbain. De par la nature du programme l’hôtel, les maisons seront en retrait de ses limites parcellaires afin de privilégier la sécurité. Le club et l’école d’art sont implantés en limite parcellaire afin de constituer un front bâti pour l’intégration urbaine.
DES JARDINS À THÈMES POUR OFFRIR DIFFÉRENTES AMBIANCES
L’aménagement paysager est organisé suivant deux axes majeurs allants de l’entrée de l’hôtel à la plage et de l’entée de la base de loisirs au parc mini-golf à l’opposé de cette entrée. C’est deux axes couplés à l’hôtel permettent de créer différentes séquences.
L’axe est-ouest permet de cheminer depuis l’entrée de l’hôtel jusqu’à la lagune. Il débute par le parvis de l’hôtel qui associe minéral et végétal. Depuis cette première séquence privilégiant le calme, l’allée principale se prolonge vers des séquences progressivement plus actives jusqu’à arriver à la plage.
L’axe nord-sud traverse la base de loisirs. Le long de cet axe, la végétation sera de plus en plus dense, accompagnant des séquences de plus en plus intimes et de plus en plus calme. Elle commence au niveau du parvis du club, passe en suite par les terrains de sport, l’espace jeux et la piscine pour enfants pour se diriger vers la piscine principale où des espaces individuels sont aménagés pour favoriser l’intimité. Cet axe se termine sur le jardin tropical et le mini-golf donnant sur le canal.
LES ÉQUIPEMENTS DE L’HÔTEL
Les équipements de l’hôtel seront aménagés le long du canal
La salle polyvalente bénéficiera ainsi d’une plage dédiée et d’une entrée indépendante. Cela permet de bénéficier d’un espace à la fois privilégié, agréable et fonctionnel notamment pour les mariages.
Les équipements collectifs installés au rez-de-chaussée donneront sur le parvis tandis qu’à l’arrière les locaux de service, les logements des employés et l’administration donneront côté canal. Ceci permet d’aménager une entrée de service pour les employés et un accès de livraisons totalement dissociées des espaces nobles.
L’articulation d’un territoire étendu comme celui de Deauville à Pont l’Évêque, à la fois urbain et rural, soulève un certain nombre d’enjeux.
Après un travail fin d’analyse du contexte, il est ressorti que nous pouvions répondre à ses enjeux selon trois axes thématiques : Atténuation, Adaptation, Valorisation (qui eux-mêmes se déclinent en sous thèmes par la suite). Ainsi, nous avons choisi de démêler la complexité de ce territoire par une compréhension multicouche employant de façon successive chacun des thèmes précédents. A chaque lecture nous trouvions des réponses propres à chaque thème jusqu’à trouver et combiner celles qui forment de véritables stratégies territoriales et locales cohérentes.
Ces thèmes devenus fils conducteurs de nos stratégies sont définis comme suit :
Atténuer : Réduire la vulnérabilité du territoire en pensant les recompositions paysagères et architecturales comme outils de gestion des risques,
Adapter : Mettre en place différents modes d’acceptation de l’eau sur le territoire pour trouver une synthèse entre phénomènes naturels et activités humaines,
Valoriser : Développer une vision et une utilisation à la fois positive humainement, écologiquement et économiquement de la transformation des paysages et des modes de vie au prisme de l’eau.
Mesure d’urgence face à la densité bâtie en front de littoral, nous proposons premièrement l’atténuation du risque submersion et inondation par la création d’une zone tampon dans l’épaisseur de la plage, mise en place progressivement dans le temps : Aménagement d’une lisière littorale par paliers dont les installations utilisables par les habitants et visiteurs à niveau bas, servent épisodiquement à ralentir la montée des eaux. Compte tenu de la projection 2040 où la départementale 513 serait régulièrement inondée, nous avons choisi de la transformer graduellement en promenade pour mobilités douces, complément à la lisière littorale. Cette infrastructure solidement dimensionnée devient un atout à notre stratégie d’atténuation. Les aménagements décrits par ailleurs viennent s’adosser à cette armature afin de se consolider mutuellement pour former un rempart d’atténuation. Les coûts de ces aménagements, réduits par la disponibilité de la D513, restent conséquents. Ils peuvent être réalisés en plusieurs étapes et progressivement dans le temps.
Nous proposons ensuite des mesures d’adaptation ambitieuse qui projettent de nouveaux modes d’habiter le territoire :
Définitions de règles nouvelles d’urbanisation consistant à limiter (voire interdire) l’urbanisation traditionnelle en zones inondables.
Dans ces zones, seules des architectures innovantes compatibles avec le risque eau pourront être apportées pour toute nouvelle construction ou réhabilitation.
La densification urbaine nécessaire en vue du développement du territoire sera alors concentrée sur les zones non inondables construites et déjà existant le long de la vallée en piémont ou sur le versant Nord selon les projets. Le versant Sud qui concentre actuellement les espaces agricoles sera protégé pour un renforcèrent des filières locales AOP combiné a la mise en place de systèmes paysages de récupération d’eau de pluie. Ces dispositifs sont notamment les murets filtrant anti-érosion et les bassins d’orage.
Nous proposons enfin des mesures de valorisation de la ressource eau et des richesses naturelles et humaines du territoire : Création d’un large corridor écologique clans la vallée autour d’un maillage de mobilités douces. Ce corridor devient à court terme l’épine dorsale et la liaison physique entre Deauville et Pont-l’Evêque. Avec une vision prospective à long terme, ce corridor pourrait même devenir le cœur et le poumon vert d’une future agglomération Deauville Pont-l’Evêque. En son sein se trouvent des équipements évolutifs et des aménagements polyvalents avec différentes temporalités (variation de saisons, d’années, d’événements ponctuels …) tous utilisables avec ou sans eau ou clans un mode spécifique type «catastrophes» Nous ne cherchons pas la confrontation avec l’eau, et nos réponses adaptatives passent par l’acceptation de cette dernière. Certaines structures et équipèrent peuvent être submergé de manière temporaire tandis que d’autres sur pilotis pourront devenir flottants en cas de dépassement des prédictions 2040.
À l’échelle locale, deux sites se sont rapidement dégagés à nos yeux comme points charnières du territoire et choix clés de la stratégie:
Le site littoral est extrêmement exposé au risque de submersion et le scénario 2040 apporte une transformation forte de son paysage par l’avancée marquée de la mer sur les terres. Ce site à forts challenges est un parfait laboratoire pour proposer un projet local innovant à la fois du point de vue des enjeux climatiques mais aussi de la valorisation du territoire. Nous profitons des mesures d’atténuation des risques décrites précédemment pour développer un site écrin. Compte tenu de la concentration touristique sur le littoral nous imaginons faire de ce site une vitrine de mise en valeur des savoirs et savoirs faire locaux, notamment lies à la gastronomie. Cela passe par la mise en place d’un réseau de commerces de produis locaux, de quelques services filières responsables type auberges mais aussi de logements dédiés aux habitants et travailleurs du territoire. Pourrait alors se développer un «village» de l’eau contemporain rappelant les villages ostréicoles. Sur ce site nous proposons à l’Homme de tirer profit des aléas, véritable Equ-eau-quartier exemple de résilience et de cohabitation humaine et naturelle.
Le site rétro littoral est quant à lui radicalement différent, puis qu’isoler dans un espace naturel à fort potentiel et à plus faible risque d’inondation. Ce choix de site nous permet de mettre en valeur plusieurs concepts majeurs de la stratégie telle que l’importance de la préservation naturelle et cela même dans une dynamique d’urbanisation, l’intérêt de la relation entre les territoires et la possibilité de transformation du risque occasionnel en atout. Sur ce site peu construit nous proposons la mise en place d’une zone naturelle humide protégée et l’implantation raisonnée d’équipements « climate-proof » et logements de vacances. Plusieurs mesures de désenclavement sont combinées pour participer à la dynamisation du territoire comme la création d’une gare, d’embarcadères fluviaux et d’un vaste réseau de mobilités douces. La conception de lieux dédiés au tourisme durable, et de centres de valorisation des ressources territoriales viennent concrétiser la place de ce site comme moteur d’un changement de paradigme. Pourrait alors se développer une réserve naturelle contemporaine, véritable Équ’eauridor, traduction d’une volonté de l’Homme de laisser une place suffisante et nécessaire à la nature. Ainsi, la réalisation du projet rétro littoral nécessite un important travail paysagé évolutif. Le coût des interventions peut être mesuré en fonction des ambitions d’une année sur l’autre. Les emplacements stratégiques pour les équipements sont identifiés. Ils pourront accueillir progressivement les infrastructures touristiques préconisées dans l’optique d’un tourisme responsable visant à la communication sur la ressource eau. Des parcours dédiés pourront permettre aux locaux et touristes de découvrir des exemples de bonnes pratiques telles que la phytoépuration et ses bénéfices pour lesquelles plusieurs bassins seront mis en place.
Le site littoral décrit par ailleurs comme laboratoire et vitrine nous permet d’expérimenter un type de construction flottant sur l’eau. La volonté étant de concevoir un module simple, facilement réalisable, à moindre coût et qui pourra être implanté dans d’autres sites aux enjeux similaires. Compte tenu du sujet traité, nous nous sommes intéressés à la question du recyclage. Nous avons choisi ainsi comme élément primaire le fût de 220 litres, couramment utilisé dans l’industrie et le commerce. Utilisé sans transformation majeure le fût pourra être facilement reconditionné pour la construction. L’assemblage de 12 fût permet d’obtenir un carré parfait de 2,80 x 2,80m. De ce dernier découle une trame de 3m x 3m dans laquelle se modulent les constructions et aménagements. Le carré est consolidé par des profils métalliques périphériques et tenus en position par des poteaux d’ancrage. Les constructions sont conçues avec des poteaux ronds et creux pour qu’ils puissent s’insérer aux poteaux d’ancrage. Ainsi en cas d’inondation les constructions pourront monter verticalement tout en gardant leur position horizontale d’ancrage. L’illustration des logements permet de voir la modularité du système. II pourra être utilisé pour réaliser d’autres types de programme tels que des équipements publics ou de services.
Deauville-Pont L’Évêque, territoire aux potentiels nombreux et variés est pourtant éparse aujourd’hui si bien que son identité en est de fait diluer. Nous avons choisi de voir les prédictions de 2040 et les challenges liés à l’eau comme des atouts pour remédier à cela. En effet, avec ce projet nous avions un objectif double à la fois réaffirmer les identités spécifiques de chaque paysage qui composent le territoire mais aussi créer une entité forte Deauville-Pont l’Évêque. Cette entité devant par la conscience de l’eau un tout cohérent et résilient qui soit au final plus que la somme de ses parties.
Détails Architecture à Montauban, des architectes de confiance pour un projet réussi.